Belize en catamaran - Episode 11 - Les langoustes

Cet épisode spécial s'appelle "Les langoustes". En toute rigueur je voulais le nommer "Comment attraper et cuisiner les langoustes" mais c'était un peu long comme titre.

La saison où la pêche à la langouste est autorisée  est du 15 Juin au 15 Février (je vous invite à vérifier si ça ne bouge pas), du coup nous étions en pleine saison et en avons bien profité. Taille minimale : 3 pouces sur la taille de la queue.

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Premier point important : le matériel. Lors de mon précédent périple à Cuba je chassais la langouste avec un crochet. Pas très efficace en fait, même si j'ai vu des pêcheurs cubains y arriver avec doigté, j'en loupais 9 sur 10... Je suis donc passé à la fouëne, l'ancêtre du fusil sous-marin, une simple flèche avec un trident au bout (j'ai une version en deux parties à visser pour pouvoir voyager avec), et une grosse élastique (sandow) que l'on coince dans le pouce quand on tient la flèche. Si on tend bien, quand on lâche la flèche elle part tout de suite. Absolument inefficace pour de la pêche en pleine eau, la précision est lamentable et alors il vaut mieux une bonne arbalète. Par contre pour la pêche au trou, et donc particulièrement pour la langouste, c'est très pratique et efficace. Avec un peu d'entrainement on réussit presque à chaque fois.

Une fois équipé, reste le plus difficile : trouver les langoustes. Pour ma part j'étais persuadé que je trouverais les langoustes plutôt vers le récif extérieur, dans des coins aérés du fait du ressac, avec plein d'éléments en suspension. J'avais toujours entendu parler des 'murs de langoustes' de certaines îles coraliennes, mais je n'en ai jamais vu. Certes on a trouvé quelques langoustes au niveau du récif extérieur, mais à ma grande surprise la plupart des langoustes qu'on a trouvées étaient plutôt sous le vent des îles, dans des fonds peu coralliens, sableux, au niveau de grosses patates de corail isolées. Des coins du coup souvent calmes, mais également peu visités car pas forcément très intéressants pour des plongeurs...

Bref une fois qu'on l'a trouvée, on plonge, on tire, et on la ramène à bord du dinghy. Simple ! Et on retourne voir s'il n'y en a pas d'autres dans le coin car c'est comme les champignons, quand il y en a une il y en probablement d'autres. J'ai notamment une patate de corail à Ranguana Cay (Episode 5)  où en tout il y en avait 7, et je ne les ai pas vues de suite...

La première étape est atteinte donc. On peut donc rentrer au cata avec les langoustes. A ce stade, quand j'étais à Cuba, les pêcheurs arrachaient la tête et ne gardaient que la queue, pour ma part je garde tout car même dans la tête il y a de quoi se régaler. L'idéal est alors de les cuisiner dans la journée, bien fraiches (et encore vivante... aïe je vais me faire critiquer ?), mais on peut très bien les conserver au frigo (voire au congel si on a un bateau équipé, ce qui était notre cas).

Alors, comment je cuisine les langoustes ? Chacun sa méthode probablement, pour ma part je les découpe en deux dans le sens de la longueur. J'utilise tout simplement des gros ciseaux que j'ai dans mes bagages, c'est moins dangereux qu'un couteau qui peut facilement déraper. Egalement un bon gant dans la main gauche car il faut bien la tenir, surtout quand elle bouge encore... (A ce stade les enfants et les mamans hurlent quand elles voient la langouste bouger alors que je découpe... désolé mais c'est meilleur frais) Je découpe la partie ventrale, la plus facile, puis le dos qui est forcément plus coriace, sur toute la longueur et je dépose les demi-langoustes sur le côté dans le plateau du four. En assaisonnement, ça dépend évidemment des goûts, pour ma part c'est huile d'olive, herbes de Provence ou autre, et c'est tout. Et hop, au four du bateau !


20 minutes au four et c'est prêt ! Moi c'est nature ensuite, pas de sauce, et ce fut franchement un vrai délice, répété plusieurs fois... Bon appétit !

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